Depuis la mise en place de ce second confinement, les associations des quatre coins de l’île se mobilisent pour apporter aide et soutien aux familles qui se retrouvent à genoux face à cette crise sanitaire.
En ces temps incertains, une chose reste sûre : nous pouvons encore et toujours être là les uns pour les autres. Alors que de nombreuses familles subissent les conséquences de cette crise sanitaire, ce second confinement et toutes les restrictions qu’il impose les ont davantage plongées dans la tourmente.
Face à leur détresse, plusieurs associations se sont mobilisées pour leur porter secours et leur offrir réconfort et soulagement en ces temps difficiles. Dès les premiers jours, l’équipe de FoodWise, organisation qui lutte contre le gaspillage et l’insécurité alimentaires, a lancé un appel aux entreprises alimentaires pour tendre la main à ceux qui sont en difficulté. Plusieurs compagnies, comme KFC qui a fait don de quatre tonnes de poulet redistribuées à une vingtaine d’associations, ont immédiatement répondu à cet appel, souligne Rebecca Espitalier-Noël, directrice de FoodWise. «Durant le confinement, nous avons deux actions principales. La première est de continuer à déployer nos efforts afin de sauver des produits proches de la date d’expiration ou avec un packaging légèrement abîmé auprès d’entreprises pour ensuite les redistribuer. Les entreprises peuvent nous faire des dons ou nous vendre ces produits à des prix réduits. KFC et plus de 10 autres entreprises nous ont donné leurs surplus alimentaires depuis le début du confinement, ce qui nous a permis de redistribuer plus de 60 000 repas.»
L’autre mission de FoodWise est de récolter des dons financiers afin d’acheter à prix coûtant des denrées de base. Pour cela, une campagne de crowdfunding (Manz ar li, Ensemble) a été lancée sur la plateforme Small Step Matters. «Le but est de permettre à chaque Mauricien de contribuer financièrement. 100 % des fonds (hors frais de plateforme) seront utilisés pour l’aide alimentaire aux familles vulnérables. Cette initiative est possible grâce à de précieux partenaires comme Bioculture et des dizaines d’autres compagnies et individuels qui nous font des dons réguliers tous les mois.»
Pour Rebecca Espitalier-Noël, donner des repas à ces familles, c’est aussi leur donner de l’espoir, de la dignité et de l’unité. «Ce n’est pas de l’assistanat mais un coup de pouce pour trouver l’énergie et la paix d’esprit afin de permettre à ces personnes d’être indépendantes. Durant le confinement, cet appui est encore plus nécessaire car des milliers de familles qui travaillaient au jour le jour pour se nourrir se retrouvent sans source de revenu. Si certaines de ces familles reçoivent des aides sociales, les charges (loyer, électricité, médicaments) sont lourdes et les familles souvent déjà très endettées se trouvent dans l’incapacité de se nourrir. Cela a de grosses conséquences comme l’incapacité des enfants à se concentrer pour étudier, l’augmentation des vols, les violences accrues dans les ménages.»
La Global Rainbow Foundation (GRF), qui a pour mission de mettre en œuvre des projets visant à réduire la pauvreté, promouvoir l’éducation et aider les groupes vulnérables, s’est également mobilisée pour porter secours à ceux dans le besoin. Alors que le programme de distribution de food packs a été relancé, les médecins et thérapeutes du centre de réhabilitation proposent des consultations en ligne, les cours d’employabilité se font également en ligne et le département Hope Initiative, qui s’occupe des dons de matériel d’assistance, roule à plein régime. «Nous devons nous unir dans la solidarité pour atteindre les défavorisés, en nous laissant guider par les enseignements de Mère Teresa, à savoir l’amour désintéressé, la compassion et la foi. Nous restons donc plus que jamais opérationnels. Nous avons relancé notre programme de distribution de food packs et mobilisé notre personnel afin de venir en aide aux personnes en situation de handicap, âgées, nécessiteuses et isolées», souligne Ameenah Dhookit de la GRF.